Une étude pour évaluer l’opportunité d’une réalimentation de la Charente par les bassins de la Vienne et de la Dordogne
Rives & Eaux du Sud-Ouest a été mandatée, en tant qu’experte de la gestion des ressources en eau et des ouvrages hydrauliques, pour réaliser une étude visant à explorer la préfaisabilité d’un transfert d’eau interbassins pour répondre aux déficits hydriques futurs sur le bassin versant de la Charente.
En effet l’étude prospective Charente 2050, portée par l’Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Charente, anticipe un déficit de près de 100 Mm3 d’ici 2050, sur les années les plus sèches. Les enjeux de réalimentation de la Charente concernent à la fois la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable, la préservation des milieux aquatiques et humides ainsi que la biodiversité et les usages économiques (agriculture et conchyliculture).
Parmi les solutions identifiées, les économies d’eau, les évolutions de pratiques et les solutions fondées sur la nature sont un axe fondamental et doivent permettre à terme de résorber la moitié du déficit annoncé. En complément, les acteurs souhaitent investiguer les solutions de sécurisation de la ressource, notamment en étudiant la faisabilité technique d’un ambitieux projet de solidarité interbassins.
Une approche rigoureuse multicritères
Dans ce cadre, le Département de la Corrèze, a confié à Rives & Eaux du Sud-Ouest la réalisation d’une étude de préfaisabilité, visant à objectiver l’opportunité de réalimentation de la Charente par les bassins de la Vienne et de la Dordogne, sur la base d’une analyse approfondie des différents scénarios possibles.
Notre rôle : apporter une expertise technique et environnementale rigoureuse afin d’identifier les meilleures options de transfert d’eau, tout en prenant en compte les enjeux socio-économiques, réglementaires et financiers.
Les prestations réalisées incluent notamment :
- Une évaluation des capacités des bassins de la Vienne et de la Dordogne à soutenir le débit de la Charente,
- Une identification des secteurs stratégiques pour les connexions interbassins,
- Une étude des sensibilités environnementales des milieux impactés par chaque scénario,
- Une évaluation des impacts possibles sur la qualité et la quantité d’eau, sur les ouvrages et sur les usages à l’aval,
- Une estimation des coûts d’investissement et de fonctionnement.
Décembre 2024 : trois scénarios retenus pour approfondir les études
Parmi les vingt scénarios présentés, trois ont été finalement retenus fin 2024 par le Maitre d’ouvrage pour analyses approfondies. Le COPIL appréciera, en juin 2025, l’opportunité de poursuivre ce projet de transfert.
